J'ajouterai qu'on retrouve quand même certaines solutions qui le feraient passer pour un hybride : si on se base sur le BB de 1964, le 101 (1968) dispose d'un cadre-poutre beaucoup plus carré et moins typé "gros vélo" (mais pas plus rigide), de jantes de 16" qui le posent au ras du sol, d'une béquille en tôle emboutie pas solide (supprimée sur le mien car quasiment déchiquetée... Fallait pas s'asseoir béquille mise), comme les AV88 et AV40...51 Motobécane.
De même, le cylindre et le piston sont les mêmes que le BB, le piston se révélant un peu différent au niveau du pied de bielle (ce qui fit qu'on reprit un piston de BB '64 au lieu d'un quasi neuf de 103 lors de la révision de 98, où la segmentation s'était révéléé morte... Je roulais même plus sur le plat tant la compression était basse).
L'embrayage centrifuge est le même que celui des 102 et 103. Repris de l'embrayage Terrot (je ne donnerai pas l'histoire des cycles Terrot et Peugeot ici), il a la particularité d'être monté dans le même sens que ses successeurs, donc dans l'autre sens que le BB (vous suivez toujours ?).
La fixation du pot d'échappement (type saucisson démontable, un standard à l'époque) se fait par vis, là où le 103 disposera successivement d'une vis, d'un ensemble mixte vis / bride (on prend le pot qu'on veut) ou bride. En 1997, lorsque l'échappement s'était déchiqueté, j'avais pu me dépanner avec un pot long de 103. J'avais alors un avion de chasse grâce à l'allonge à haut régime, mais incapable de prendre un faux plat sans élan. Le peu de puissance du moteur, son absence de variateur et son tirage hyper long (13x43 sur plateau de petit diamètre) ruinaient la bête.
Parce que c'est là aussi qu'on se dit, le 101 c'est une bête bizarre : le moteur est monté purement rigide, même la tension de la courroie se fait manuellement (là où les 102 et 103 avaient, comme les productions Motobécane, un ressort pour la tension automatique, de fait. Même avec un ensemble vis / écrou de précontrainte, qu'il fallait régler parfois si on ne voulait pas se trouver avec un kangourou), et les vibrations du petit mono supercarré, se propageant partout dans le cadre, avaient fini par découper le pot (d'origine, donc au bout de 39 ans...). Je ne compte pas le nombre de vis de cache moteur perdues
De même, l'allumage est identique à celui du BB, type d'allumage qui perdurera jusqu'aux premiers 103, à deux bobines pour la génération du courant, sortie 12V et circuit d'éclairage série et HT interne. De même, le condensateur est soudé, et le rotor d'allumage enfoncé en force sur la soie de vilo.
Pour mémoire, les allumages des 103 plus modernes (enfin, au moins à partir de 1982) étaient clavetés, le stator comportant 5 emplacements pour les bobines (dont au moins une d'allumage et deux d'élairage, les deux libres étant pour les clignotants), d'un consendateur vissé et d'une HT externe (généralement disposée à l'arrière du moteur, sous le cache droit).
Il est d'ailleurs amusant de constater que si les moteurs de 103 se caractérisent d'entrée de jeu (1972) par une admission par le carter et clapets, seuls deux transferts seront usinés. J'ignore la date du passage aux 3 transferts... Sûrement pas longtemps après le 51, sorti en 1980, qui disposait alors du tout nouveau moteur AV10 (cotes identiques à l'AV7, straight swap possible et je ne m'en étais pas privé sur mon 50V) à admission par le carter, clapets et 3 transferts). De mémoire le 103 '82 avait encore le 2 transferts... Mais ça marchait pas mal quand même.