Il vous en prie :jap:
Bon pour être un peu sérieux…
Pour la petite histoire, j’ai enfin passé le permis A à l’automne dernier, concrétisant un projet que j’avais depuis pas mal d’années déjà. C’est un permis difficile, j’en ai chié.
Je ne vois pas comment réussir ce truc sans être un minimum motivé… Bon je me suis accroché et au final j’ai réussi les trois épreuves code / plateau / circulation du premier coup.
C’était quand même bien chasse : à part les grèves des examinateurs :mad: j’en garde un excellent souvenir, notamment grâce à mon moniteur : un vieux routard expérimenté et pédagogue, auprès duquel j’ai appris bien au-delà des simples techniques motocyclistes.
Vraiment un super mec, je retourne le saluer de temps en temps avec plaisir.
Pour le choix de la moto, j’avais vu avant le permis quelques machines qui me plaisaient plus ou moins avant d’avoir LE coup de foudre pour celle que j’achèterai finalement quelques mois plus tard.
Pour être franc, le fait d’être arrêté sur mon choix avant le permis était à double tranchant. D’un côté c’était une motivation supplémentaire et il y avait de l’autre le risque d’être déçu à l’essai de la moto. Mais après tout, il était toujours temps de changer d’avis.
Je me voyais mal rester sur une machine pour des raisons purement esthétiques si je ne m’étais pas senti en confiance ou si je n’avais pas pris du plaisir en l’utilisant. Par chance, l’essai de la moto en temps voulu s’est révélé enthousiasmant, je reviendrai là-dessus.
Alors il s’agit d’une Ducati Sport 1000, dessinée par Pierre Terreblanche, un désigner parfois controversé dont le style particulier donne généralement des avis assez tranchés.
C’est une moto d’inspiration 70’s qui ne se veut absolument pas une réplique de moto ancienne (comme on peut en trouver chez Triumph par exemple avec les sublimes Thuxton, Bonneville et Scambrer) mais plutôt une interprétation moderne assez libre et novatrice d’une moto mythique chez Ducati, à savoir la 750 Sport de 1973.
Les années 70 correspondent à une époque particulièrement riche pour le constructeur italien qui produisait jusqu’à la fin des années 60 essentiellement des machines monocylindre de faible cylindrée. La victoire de Paul Smart sur une 750 Super Sport en 1972 a permis à Ducati d’acquérir une notoriété sans précédent et de proposer à sa clientèle des motos issues de la 750SS qui connaîtront un grand succès, dans un contexte pourtant difficile. En effet, les années 70 sont marquées par la déferlante des productions japonaises en Europe, entraînant la faillite de la plupart des constructeurs de motos du Vieux Continent. Notamment français et anglais…
La 750 Super Sport de Paul Smart :
La 750 Sport de série ’73 :
La Sport 1000 dessinée par Terreblanche :
Mon exemplaire :
Elle est équipée de quelques options et accessoires de la marque :
- Ligne d’échappement complète inox, homologuée, préservant la garantie constructeur
- Protège réservoir
- Cache embrayage ajouré : pour profiter du bruit de CLONG CLONG caractéristique
J’ai acheté aussi la housse sur mesure et un antivol agréé assurance (ce ne sont pas les moins chers
)
A l’essai, la machine se révèle être très sécurisante et en dépit des apparences d’un engin radical. Le freinage est progressif et jamais brutal (la présence de jantes à rayon empêche le montage de gros freins), la puissance est dosable et n’est de toute façon pas celle d’une hyper sport (84 chevaux en sortie de boite), la moto est légère et saine, elle est stable en courbe et sur les changements d’angles, etc… En 4000 km je ne me suis jamais fait peur à son guidon, pourvu que ça dure !
Le moteur quant à lui offre beaucoup de sensations de diverses sortes : sonorité magique du twin, vibrations typiques, gros couple à tous les régimes et caractère très marqué à l’ouverture des gaz en particulier.
Pas besoin d’aller très vite pour prendre un pied monumental, en restant entre 90 et 130 km/h, du fait cumulé de l’absence de carénage, de l’allonge, du bruit du moteur ou encore de l’agilité globale, c’est vraiment que du bonheur. Et encore je reste certainement très en deça des capacités de la machine : j’ai d’une part pas le niveau pour la mener à la limite et d’autre part j’ai pas envie de me faire mal. Le risque de chute n’est jamais nul mais autant ne pas tenter le diable.
Je ne roule pas sous la flotte, j’évite les grands axes et les agglomérations autant que possible.
Autant vous dire qu’en ville une telle moto est un calvaire absolu : embrayage dur, guidons larges, position de conduite contraignante, moteur rugueux sous les 2500 tours, sans parler de la chaleur du cylindre arrière qui brûle les cuisses.
La suite plus tard, je me retire :lol1: